04/07/2015

Castelsardo, entre mer et ciment


La F1 version sarde

Après deux jours merveilleux passés sur l’archipel de LaMaddalena, nous retournons sur l’île principale ! Au programme : descente en bus le long de la côte ouest jusqu’à attendre le village de Castelsardo. 

Notre voyage en bus a été assez inoubliable. Le bus devait partir à 9h30 de Palau pour arriver à 10h20 à Santa Teresa Di Gallura. De là, nous devions changer de bus et en prendre un autre à 10h45 en direction de Castelsardo. Sauf, qu’à 9h30, pas de bus. Les minutes passent, 9h35, 9h40, 9h45… Je commence à stresser légèrement car passée une certaine heure, nous ne pourras pas prendre la correspondance et le bus suivant pour Castelsardo est en fin d’après-midi. Finalement, je vois arriver le bus avec soulagement à 10h50. Et nous voilà parties à une vitesse folle : le chauffeur a décidé le temps du trajet, soit 20 minutes, de rattraper son retard. Le voyage a été un supplice. Les routes en Sardaigne sont étroites et sinueuses et notre chauffeur se croyait sur les 24h du Mans.
Il prenait les virages à fond, doublait à tout bout de champs et klaxonnait quand vraiment il ne pouvait pas dépasser. J’ai arrêté de compter le nombre d’infractions au code de la route qu’il commettait quand il a doublé sur une ligne continue… Au fur et à mesure, j’ai senti que mon estomac commençait à protester. J’ai passé les cinq dernières minutes concentrée sur mon souffle afin d’éviter de vomir mon petit-déjeuner. Je suis descendue du bus les jambes flageolantes en priant pour que le prochain chauffeur soit meilleur conducteur. Il faut croire que ma prière a été entendue car notre second chauffeur était à l’heure et respectueux du code la route. Allez comprendre…




En arpentant les ruelles


Nous sommes finalement arrivées en un seul morceau à Castelsardo. Le soleil était déjà haut et la chaleur se faisait fortement ressentir.

Castelsardo est un vieux village blotti contre sa colline et totalement piéton.Grâce à sa position géographique, il a été préservée des attaques et des destructions. Il conserve encore sa structure de forteresse médiévale, avec son château, ses escaliers raides et ses rues étroites.

Pour atteindre la vieille ville, il faut monter un nombre non négligeable d’escaliers. Nous avons fait ça avec un sac de 15 kg sur le dos et sous le soleil de midi, histoire de rendre la montée plus « fun » ! Je regrettais alors de ne pas avoir déposé mon sac au B&B en arrivant !

Depuis les hauteurs de Castelsardo, la vue sur la côte sarde est superbe ! Par contre, celle sur les hôtels et les restaurants, nettement moins sympathique… On a l'impression que les sardes exploite à outrance le côté touristique des lieux, au risque de perdre l'âme 



L’intérieur de Castelsardo a comblé mes attentes. Les maisons multicolores sont, pour la plupart, rénovées. Elles inondent les rues d’une ombre bienvenue. Nous nous sommes baladées sans plan, je pense que c’est le meilleur moyen de profiter du charme des ruelles. Étrangement, nous avons peu ressenti la présence des autres touristes. J’ai l’impression qu’ils s’amassent tous vers le château et qu’ils ne vont pas explorer le reste. Tant pis pour eux et tant mieux pour nous ! Nous n’avons d’ailleurs pas visité le château faute de temps et d’envie mais, apparemment, c’est un lieu à voir.




Castelsardo est connu pour son artisanat et particulièrement pour la fabrication de paniers. De nombreux magasins dans la haute et la basse-ville en proposent. Après réflexion, je regrette de ne pas avoir acheté un joli panier pour lequel j’avais eu un gros coup de cœur. Avant tout achat, il faut vérifier que les produits sont bien fabriqués sur place pour ne pas se retrouver avec un souvenir made in Italia, ou pire, made in China.  



Nous avons fini notre tour en longeant les remparts, face à la mer. Nous sommes restées un moment à contempler la Méditerrané qui arborait une couleur magnifique. Nous avons fini notre visite par un passage au port qui présente un intérêt très limité.





















J’ai un sentiment mitigé à propos de Castelsardo. J’ai trouvé le village authentique et coloré mais je regrette l’urbanisation à outrance tout autour. Le village semble comme attaqué par les hôtels et les boutiques de souvenirs de la basse-ville. Les sardes auraient gagné à mieux protéger les environs du village pour qu’il garde son charme et son caché comme c’est le cas dans les villages en Toscane par exemple.


Bonnes adresses et petits conseils

  • Où dormir: Les B&B dans la haute-ville sont malheureusement chers, c’est pourquoi nous nous sommes rabattues sur la basse-ville, l’authenticité en moins. Notre B&B était néanmoins très bien (le B&B Via Dei Mille). Nous avons été très bien accueillis par notre hôte. C’était assez drôle car il ne parlait pas du tout anglais, mais grâce à un mélange français-italien et avec l’aide du langage des signes nous avons réussi à communiquer. Rien à redire à propos de la chambre, c’est propre et bien aménagé. Le déjeuner est très honnête. Malgré l’interdiction de proposer des produits frais, notre hôte a glissé une délicieuse confiture et un gâteau faits maison. Gentille attention !
  • Où manger: Au niveau culinaire, Castelsardo ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Les restaurants dans la haute-ville s’apparent à des attrape-touristes et les prix sont souvent prohibitifs.  Nous avons mangé sur une terrasse dans la rue principale, en bas du village. Pour 8 euros, j’ai eu un plat de pâte de petite taille. Un peu cher quand même… Les pizzas de nos voisins avaient l’air bien plus sympathique. J’aurais dû prendre ça à la place…

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